Je suis américain et j’ai appris le français au Canada.
Je peux comprendre très bien si cela sonne plutôt étrange comme un choix pour étudier à l’étranger. Pourquoi aller au Canada et non en France? Sûrement une expérience universitaire à l’étranger serait sans doute mieux en Europe!
Aux yeux de la plupart de mes compatriotes, le Canada n’est qu’une extension de notre propre culture indigne de noter. On sait qu’on suit le hockey au Canada, qu’on fabrique du sirop d’érable, et qu’on a de la chance d’avoir un système de santé universal au Canada. Cette dernière remarque est une caractéristique plutôt distinctive. On voit aux résaux sociales des blagues qui soulignent ce fait- notamment par la blague que l’emission “Breaking Bad” n’aurait jamais lieu au Canada, car un citoyen canadien aurait toujours accès à des soins de santé gratuits et ne serait jamais obligé de fabriquer des drogues illégales pour payer le traitement médical.
Mais l’autre caractéristique du Canada qui se distingue le pays des États-Unis est le fait qu’ils parlent le français au Canada, ou au moins, certaines personnes le parlent. Mais hélas, parallèle à notre connaissance collective du reste du Canada, nous ne savions pas grand-chose au sujet de cens gens qui parlaient français.
Quelques ans avant de commencer à l’université, ma famille avait déménagé à l’état du Maine, un état assez nord du pays que certaines personnes l’associent au Canada lui-même. Dans la plupart des régions aux États-unis, la langue seconde la plus commune est sans doute l’espagnol. Par contre, au Maine, on entend le français parlé des visiteurs francophones canadiens, et même comme la langue maternelle parmi la population de Maine elle-même. Comme en Louisiane, il existe au Maine des personnes qui ont été capables de conserver la culture francophone et bien la langue française elle-même. Alors, le français m’a paru un choix logique comme langue pour étudier.
Sautons maintenant quelques détails de mon expérience universitaire et examinons les facteurs qui m’ont amené à choisir le Canada, et bien sûr, mes expériences au Canada elles-mêmes.
Vers la fin de mon premier semestre à l’université, je me suis rendu compte du fait qu’il fallait que je mise en pratique ce que j’apprenais dans mes cours du français.
J’ai donc commencé à chercher des correspondances francophones sur Skype. Mais en tenant compte des différences des fuseaux horaires, je l’ai retrouvé plus facile de trouver le temps pour avoir des conversations Skype avec des francophones au Canada. Rapidement, ces conversations Skype se sont transformées en vraies amitiés- une autre chose dont j’avais vraiment besoin dans ma vie- des amis.
Du point de vue de l’acquisition de la langue- il est essentiel de former des relations fortes avec les locuteurs natifs de la langue. D’un point de vue d’avoir une vie heureuse et bonne santé mentale- il est essentiel d’avoir des amis. Étant donné le fait que je passais un moment très difficile durant cette période de ma vie-là, j’avais vraiment besoin des deux.
J’ai eu l’opportunité de rencontrer ses amis en janvier 2012 quand moi et mes amis (des amis américains avec qui j’ai grandi) nous nous sommes retrouvées pour aller aux vacances au Canada (à Montréal) pour connaître la ville, boire, et rendre visite les amis que j’avais rencontrés. On dit souvent que voyager est une chose très puissante, et sans donner les détails, le voyage au Canada a été un moment important pour mon développement personnel. Si je n’avais jamais fait ce voyage à Montréal, je ne serais pas qui ni où je serais aujourd’hui. J’avais vraiment besoin de cette reunion avec mes anciens amis et mes nouveaux amis également.
Durant le premier voyage à Montréal, mon français était toujours très faible, je ne pouvais que dire des phrases simples, mais il me restait plusieurs mois pour l’améliorer. J’ai commencé à me préparer par regarder des films français avec des sous-titres sur Netflix, et parler (à l’écrit et à l’oral aussi) avec des amis francophones tous les jours. Alors, ce n’était que Netflix and des conversations Skype- je n’ai employé aucune méthode spéciale.
Mon premier jour à Montréal était difficile. Après être arrivé, je suis allé au bureau de la responsable des dortoirs de l’université. C’était à ce moment-là que j’ai eu ma première expérience de honte de mon niveau du français. La femme au bureau avait un fort accent québécois qui était difficile à comprendre, et elle m’a demandé d’épeler mon nom afin qu’elle puisse rechercher mon dossier et me donner ma clé. Cependant, je n’avais jamais appris les lettres individuelles de l’alphabet en français. J’avais très honte, et je lui ai donné mon passeport afin qu’elle puisse voir comment mon nom est écrit. Pathétique.
Bien que j’aie déjà quelques amis à Montréal, la plupart d’eux a vécu chez leurs parents et non au campus de l’université. Mes premières semaines à Montréal, j’étais ainsi plutot solitaire. Durant cette époque-là, les universités au Québec étaient en grève, alors le début du semestre a été retardé et il y avait moins d’étudiants vivant dans les dortoirs.
Mais éventuellement, la fin de semaine (comme on dit au Canada, au lieu de week-end) est venue, et j’ai vu mes amis. Et éventuellement, des étudiants se sont installés sur mon étage des dortoirs et j’ai rencontré des gens. Et certains entre eux sont devenus comme une famille pour moi.
J’ai assisté aux cours de langue à l’université, et j’ai gagné une meilleure connaissance de la langue française. Et hors des cours, j’ai passé mon temps avec des amis pour employer ces connaissances que j’avais gagnées.
Certaines personnes m’ont demandé comment j’étais capable de parler français au cours de mon séjour au Canada. Ils m’ont dit, par exemple, qu’il leur est dificile de parler le français avec les gens dans les rules sans passer en anglais. C’est plutôt simple, en fait.
- Je n’ai donné aucunes allusions que l’anglais était ma première langue. Par exemple, le ‘r’ en anglais sonne très différent du ‘r’ en français. Alors, avant que je suis arrivé, j’avais déjà développé mon français au point où je ne sonne pas ‘très anglais.’
- J’ai assisté à une université francophone et j’ai fait tous mes cours en français.
- J’ai vécu en français. C’est-a-dire que j’ai toujours choisi de parler le français dans mes tâches quotidiennes. De plus, j’ai évité de passer mon temps avec des anglophones. Après mon rétour aux États-Unis, j’étais surpris que mon collegues qui avait étudié à l’étranger en France n’étaient pas capable de s’exprimer en français. Effectivement, ils ont passé tout leur temps parler anglais avec des autres étudiants américains. Tous mes amis étaient des canadiens francophones ou des gens d’autres pays francophones. Mais avant tout, avec les québécois. Les québécois sont SUPER ouvertes pour partager leur langue, et ils ont de la motivation puisqu’ils sont un île de francophones entourés par une océan d’anglais, et il leur est nécessaire de promouvoir leur langue.
J’aimerais noter aussi qu’il fallait éviter les gens de la France qui vivent à Montréal parce qu’ils veulent saiser l’opportunité de parler l’anglais. C’est une minorité SUPER petite et j’ai connu pleine de gens agréables de la France, mais j’aimerais remarquer sur ça puisque ça me paraît drôle. Certains Français s’en vont au Canada ayant le désir d’améliorer leur anglais à Montréal. Effectivement, un Français se dit, ‘Oui, j’aimerais étudier à l’étranger, mais pas en Bélgique ou en Suisse parce que c’était l’Europe. Je veux aller au Canada, mais seulement au Québec parce qu’il serait un peu TROP difficile de vivre en anglais d’ailleurs au Canada. Mais, peut-être je peux exploiter le fait que Montréal est une ville ‘bilingue’ et parler l’anglais un peu plus souvent que je le parlerais en France.’ C’est un attitude un peu moche, mais malheursement, j’ai payé pour mon expérience au Canada pour parler le français. La langue officielle au Québec est le français, et come on dit…. quand tu seras à Rome…
Au déla de l’aprentissage du français, au cours de cette année au Canada, je suis reconnaissant de dire que je me suis transformé en une meilleure personne. Et après une année-là, une personne très différente a dit ses adieux et est retournée dans son pays d’origine.